Critique de “Drunk Texting” par Exzenya
- CHARLES
- 20 juil.
- 2 min de lecture

“Drunk Texting” d’Exzenya ne fait pas une entrée discrète il débarque avec éclat et audace, emportant dans son sillage le chaos d’une nuit inoubliable. Dès les premières secondes, le morceau déclenche une étincelle sonore à la fois espiègle et percutante qui reflète le désordre surréaliste dont il s’inspire. Un message mal envoyé, une aventure chaotique à Miami, et un moment familial embarrassant servent de carburant improbable à cet hymne accrocheur. Mais au lieu de se noyer dans la honte, Exzenya en fait une force, avec une ironie affûtée et un humour complice qui donnent envie de rire, de danser et de se cacher sous les draps. Ce qui rend “Drunk Texting” brillant, c’est son équilibre entre maîtrise et folie. La structure est nette, soutenue par des percussions claquantes, des synthés malicieux, et une interprétation vocale à la fois contrôlée et spontanée. La voix d’Exzenya oscille entre l’incrédulité aérienne et un parlé rythmé plein d’aplomb, créant une sorte de monologue intérieur théâtral.
Au milieu du morceau, une voix grave surgit, comme le fantôme du regret, avec une phrase qui reste en tête comme un secret trop vite dévoilé : « La nuit dernière, mon téléphone t’a envoyé un texto bourré. » Ce morceau se distingue non seulement par son style hybride un savant mélange de pop lo-fi, R&B d’ère TikTok et soul ironique mais surtout par sa capacité à transformer un moment de honte universelle en une véritable catharsis. Le refrain, porté par des harmonies fluides et le désormais incontournable You ooh who, tourne en boucle comme un remords persistant du lendemain. C’est à la fois moqueur et sincère, complice et libérateur, et en cela, le morceau devient une forme de thérapie en trois minutes chrono. Derrière cette légèreté apparente, on découvre une artiste farouchement indépendante et travailleuse. Enregistré dans une cabine maison faite de tuyaux en PVC et de couvertures, le morceau est le reflet d’un esprit débrouillard.
Exzenya n’attend pas les conditions idéales : elle les crée. Cette énergie DIY vibre dans chaque note, et on devine la détermination qui alimente ses mélodies lumineuses. Le fait qu’elle ait réussi à produire un tel hit tout en étant malade et en gérant plusieurs entreprises rend l’exploit encore plus impressionnant. Au fond, “Drunk Texting” est bien plus qu’un morceau festif et espiègle c’est une célébration de la vulnérabilité et de l’absurde. Il embrasse le gênant, l’impulsif, et le profondément humain. Que vous ayez déjà envoyé un texto regrettable ou simplement vécu une nuit que vous préfèreriez oublier, Exzenya vous tend une main pailletée : riez-en, chantez-le, et continuez à danser. Ce n’est pas juste une chanson c’est une humeur, un moment, et une devise pour tous ceux qui apprennent à survivre à leurs propres envois accidentels.
écrivain: Charles
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